Le monde est malade
Dans l’air s’élève la haine comme la fumée de l’encens
La vertu consume, avec elle, la candeur de l’innocent
Plus importantes que cette force qui lie nos sangs
Les différences jaillissent aux yeux, les éblouissant
Des plus redoutables et pernicieux, la jalousie et la vengeance
Fleurs maléfiques et vénéneuses qui à la haine font allégeance
Se nourrissant de la souffrance d’autrui et des blessures
Repoussant les limites de la raison à l’extrême démesure
Ce monde s’est désormais forgé un maître et dieu,
L’argent, qui corrompt même l’honnête homme pieux
Autant attractif pour l’homme que l’appât pour la bête
La cupidité et l’ambition démesurée ne sont guère discrètes
Et dans le ciel assombri, ont disparu les colombes
Accablé de survoler un monde devenu champ de bataille
Pour célébrer le royal festin après l’hécatombe
Une nuée de vautour plane, invité de la mort à ses fiançailles
Le monde est malade