Vieillesse, Vieillesse
Vieillesse, Vieillesse
Quand les années qui passent te volent ta beauté
Vieillesse,Vieillesse
Quand tes muscles d’acier perdent leur habileté
Vieillesse, quand les années qui passent te volent ta beauté
Revêtant ton cuir chevelu noir d’une vieille perruque argentée
Et t’abandonnant avec d’abominables rides
Vieillesse, à qui on ne peut échapper, sort stupide
Vieillesse, quand tes muscles d’acier perdent leur habileté
Aussi athlète, tu opposes à la tortue une extraordinaire rivalité
Lorsque dans tes pas, une canne te guide
Vieillesse, ce que t’offre la vie, ton compagnon perfide
Vieillesse, en toute chose, siéger en marge
Vivre en sachant une son existence est une charge
Qu’on n’est pas plus utile qu’une vieillesse ânesse
Vieillesse, être la risée de cette aveugle jeunesse
Prôner justice afin que le petit agneau vive
Préserver la jeune génération de la dérive
Au fil des années faire des expériences une richesse
Vieillesse, lorsque la force se fond dans la sagesse
Conter les classiques histoires de nos maîtresses
Ou quelques fois faire applaudir tes humbles prouesses
Penser au vieux temps et avoir la nostalgie de l’âge
Vieillesse quand on se rend compte qu’on n’est que de passage
Vieillesse, gémir sans soi-même percevoir ses cris de détresse
Vivre en sachant que nos moindres soupirs sentent le trépas
Faire à chaque instant le bilan de son séjour ici bas
Vieillesse, vers le gouffre de la mort nous presse